Magyar Könyvszemle   118. évf. 2002. 2.szám Vissza a tartalomjegyzékhez

TATAI-BALTĂ, CORNEL
L’imprimerie de Blaj
(1747–1830)

L’union de la majorité des Roumains orthodoxes de la Transylvanie à l’Eglise de Rome (1697–1701) fut pour ceux-ci et, dans une certaine mesure, pour tous les Roumains une véritable fenêtre ouverte vers l’Europe occidentale, vers le monde civilisé. Cela leur donnait un souffle frais et nouveau.

Tout en établissant son siège à Blaj en 1737, l’évêque gréco-catholique Ioan Inochentie Micu-Klein désirait y crée un important centre ecclésiastique, culturel et politique pour les Roumains de Transylvanie. Par conséquent, il sollicite des architectes de Vienne, fait tracer le plan de la ville de Blaj, au centre de laquelle il fait élever une imposante cathédrale. Près de celle-ci il envisage de faire fonctionner au plus vite possible une imprimerie, ouvrir une école systématique nationale et fonder des bibliothèques, moyens de première importance pour l’élévation spirituelle de son peuple. En raison de l’hostilité des circonstances, des combats politiques dans lesquels Inochentie Micu s’était fermement engagé, mais surtout à cause de son exil à Rome, où il est mort, les préoccupations culturelles du combattant martyr ne furent que plus tard accomplies.

Le mouvement antiunioniste causé par le moine Visarion Sarai et d’autres causes aussi, avaient déterminé l’impératrice Marie Thérèse à prendre des mesures en vue de fonder une imprimerie roumaine en Transylvanie, où soient imprimés tous les livres nécessaires à l’Eglise unie à Rome, tout en interdisant l’importation de livres des pays roumains. Dans ce sens, par le décret du 14 octobre 1746, l’impératrice demande au gouvernement transylvain d’établir la localité et les sommes d’argent nécessaires à fonder l’imprimerie, et par le décret du 23 novembre 1746 (renouvelé le 6 juin 1768) on interdisait la pénétration de livres roumains d’au-delà des Carpates en Transylvanie.[1]

En raison de ces circonstances, le souhait de l’évêque Inochentie de mettre sur pied une imprimerie à Blaj est accompli à peine en 1747 par son successeur Petru Pavel Aron. Cette réalisation favorise l’inauguration en 1754 des écoles systématiques nationales, tellement désirées. Dans ces écoles se forment et déploient pour un temps leur activité les représentants de l’Ecole Transylvaine, mouvement idéologique, culturel et politique des Lumières. Il s’agit de Samuil Micu, Gheorghe Şincai, Petru Maior, Ioan Budai-Deleanu etc., qui ont joué un rôle important dans [114 le développement de la conscience nationale par leurs oeuvres fondamentales à caractère historique, philologique, littéraire, théologique et philosophique.

Soit dit en passant que l’imprimerie de Blaj provient de l’ancienne imprimerie de l’Evêché Orthodoxe d’Alba Iulia, laquelle fournit aux Roumains d’importants livres religieux et didactiques parus entre la huitième décennie du XVIe siècle et les premières années du XVIIIe siècle.[2]

Les premières apparitions d’ouvrages imprimés à Blaj remontent à 1747. Il y a bien des années, le grand historien Nicolae Iorga faisait mention de la feuille volante l’Ordre de Marie Thérèse d’interdiction de la circulation d’argent autrichien dans les pays ottomans asservis[3], dont un exemplaire est gardé à présent à la bibliothèque de la Métropolie Orthodoxe de Sibiu[4]. Cette feuille volante est imprimée par Dimitrie Pandovici le 27 aoűt 1747.

L’existence en état de fonctionnement de l’imprimerie de Blaj en été 1747 est renforcée par un document rédigé en latin, conservé aux Archives de l’Etat d’Alba Iulia et qui date du 14 juillet 1747. Le gouvernement de Sibiu écrit à P. P. Aron, vicaire de l’évêque Inochentie Micu-Klein, que les ordres impériaux relatifs à la poursuite de la falsification de monnaies, envoyés et rédigés en latin, qu’ils soient traduits en roumain et serbe et imprimés à Blaj en 200 exemplaires en serbe et 100 exemplaires en roumain.[5] La demande respective est sans conteste une preuve de la capacité de fonctionnement de l’imprimerie de Blaj en ce temps-là.

A l’appui de ce fait vient aussi s’ajouter la supposition de l’investigateur Fr. Pap de Cluj, exprimée il y a des années et suivant laquelle un Psautier signé par Dimitrie Pandovici en tant que typographe, aurait été imprimé à Blaj entre 1747–1750.[6] Le lieu et l’année de la parution du livre sont restés inconnus puisqu’il y manque une série de feuilles. Cependant ce fait de connaître l’imprimeur et son activité d’avoir fait aussi auparavant imprimer à Blaj la feuille volante dont on vient de parler, ainsi que le caractère des lettres et des ornements, similaires à ceux des ouvrages imprimés à Blaj à l’époque de début de l’imprimerie, tout cela détermina Fr. Pap à aboutir à sa supposition ingénieusement argumentée. [115 Dimitrie Pandovici qui, avant de venir à Blaj, avait travaillé dans les imprimeries de Râmnic, Bucarest et de nouveau à Râmnic, c’est le premier typographe de Blaj que l’on connaisse jusqu’à présent.

Mais une prodigieuse activité typographique dans la petite ville du confluent des Târnave commence en 1750 où parut le livre La Fleur de la vérité qui apporte des arguments sur l’union avec Rome en faisant mention de livres orthodoxes apparus dans les deux principautés roumaines au-delà des Carpates. On sait qu’un exemplaire de ce livre-là est conservé par la Bibliothèque Nationale de Budapest.[7] On sait encore qu’en 1750 fut aussi imprimée la feuille volante Ordonnance pour la suppression des transports sans paye.[8]

En 1751 paraît un Ceaslov (Livre d’heures) richement orné de xilographies de Vlaicu. dont on garde aujourd’hui à la Bibliothèque de l’Académie de Bucarest quelques exemplaires incomplets, sans feuille de titre. L’investigatrice Elena Mihu nous a fait connaître l’existence d’un exemplaire de ce livre extrêmement rare se trouvant aujourd’hui au siège de l’Eglise orthodoxe de Târgu Mureş. Les imprimeurs du Ceaslov sont les pieux Popa Vladul[9] et Vasilie Kostandin.

Il faut mentionner qu’à la base du cadre de la feuille de titre se trouve la vignette signée par Vlaicu et datée 1751, laquelle sera reprise dans Strastnic, 1753.

Par le travail et les soins du même imprimeur Vasilie Kostandin, paraît en 1753 un beau Strastnic, dont il y a dans le pays et à l’étranger plusieurs exemplaires bien conservés.[10]

Il faut préciser qu’entre 1755–56 ainsi qu’après, Székely Páldi István, imprimeur du collège protestant de Cluj, instruit en Hollande, eut une contribution importante à la modernisation de l’imprimerie de Blaj, exécutant de nouvelles lettres cyrilliques et latines.[11] [116

Une série de livres religieux apparaissent progressivement étant souvent réédités et joliment ornés de xylographies. A part les Ceaslov et Strastnic ci-dessus mentionnés, apparaissent aussi des livres tels: Liturghie (Livre de messes), Molitvenic (Livre de prières) Octoih (Recueil de chants religieux), Catavasier, Acatistier (Recueil de prières), Psaltire, Evanghelie, Apostol (Les Actes des Apôtres), Penticostar (Recueil de prières du carême et pour le temps écoulé entre Pâques et la Pentecôte), Triod, Minologhion et la Bible. Les livres qui traitent les controverses théologiques, les manuels scolaires et les feuilles volantes à caractère administratif, militaire ou politique sont modestes en ce qui concerne l’aspect graphique. Il ne faut pas oublier que l’imprimerie de Blaj était dotée de divers types et catégories de lettres: cyrilliques, latines, gothiques, faisant possible la parution de livres et publications en diverses langues.

Un haut contenu d’idées des ouvrages imprimés à Blaj, les agréables et élégantes réalisations typographiques et graphiques soignées, auxquelles viennent s’ajouter les importants tirages apparus (souvent 1100–1400 exemplaires)[12] justifient pleinement la grande considération dont ces livres jouissent et leur large diffusion dans tout l’espace roumain et même au-delà de celui-ci.

Jusqu’à 1781, année où paraît le volumineux Minologhion, on fait imprimer de nombreux livres religieux, beaucoup d’entre eux réédités, mais aussi des manuels scolaires et feuilles volantes. On en cite Enseignement chrétien, 1755, imprimé par Popa Vladul, Bucoavnă, 1759, imprimé par Petru Sibianul (Tekeld), Evangile, 1765, imprimé par Sandul Tipograf de Jassy, fils de Ieremia Tipograful, par Petru Papavici Râmniceanul et Ioan Râmniceanul et Penticostar, 1768, les deux derniers décorés de main de maître et ayant comme modèles ouvrages similaires apparus antérieurement à Bucarest et Râmnic.

Parmi les parutions en latin on n’en mentionne que Joannis Damasceni, Opera philosophica et theologica, 2 vol., 1763.

Après l’impression du Minologhion (le livre le plus richement illustré de Blaj, qui constitue une nouvelle et fidèle édition de l’Antologhion de Râmnic de 1737 et contient des xylographies dont la plupart sont inspirées aussi de Râmnic) et jusqu’à 1800, le nombre d’ouvrages imprimés va en décroissant. Cette période est quand même profondément marquée par la parution de manuels scolaires de Gheorghe Şincai (Prima principia latinae grammatices, A.B.C. ou Alphabet à l’usage et au profit des écoles normales du peuple roumain-en roumain et allemand, Le grand catéchisme, avec questions et réponses, tous en 1783; Guide d’arithmétique (1785) et en particulier la Bible de Samuil Micu de 1795, représentant l’un des “monuments” les plus importants de la vieille culture roumaine[13]. [117 Pour la beauté et la clarté de sa langue, la Bible de Blaj est imprimée en 1819 à Petersbourg au profit de tous les Roumains de la monarchie tzariste, étant appréciée comme la plus réussie version roumaine de la Bible[14]. Ultérieurement, après l’imposant ouvrage imprimé à Blaj, l’évêque Filotei en fait imprimer à Buzău, entre 1854–56, une nouvelle version en cinq volumes, en s’y servant aussi de la Bible de Bucarest de 1688. La Bible de Samuil Micu servit aussi à l’édition de Sibiu de 1856–58. Perpessicius, érudit, poète et exégète de l’oeuvre d’Eminescu, tout en appréciant “l’intuition lexicale, morphologique et artistique” de Samuil Micu, prouve que des expressions de la Bible de Blaj se retrouvent même dans la création de notre poète national, Mihai Eminescu[15], le plus grand créateur de langue roumaine moderne. La Bible de 1795 est sans conteste le plus important des ouvrages imprimés à Blaj dans la période 1747–1830.[16]

Les représentants de l’Ecole Transylvaine, conscients de leur noble mission historique, joignirent avec ingéniosité leur activité dans le domaine de l’enseignement, de la culture et de l’imprimerie à celle sociale-politique. Savants et grands patriotes, Gheorghe Şincai et Samuil Micu ont déployé dans l’imprimerie de Blaj un travail profitable de manière à donner à l’activité typographique un souffle nouveau, profondément humaniste et scientifique.

Entre 1801–1830, notamment après 1817 dans la production typographique de Blaj Il y a de profonds changements dans les conditions de la dévalorisation successive de la monnaie dans l’Empire des Habsbourgs, épuisé suite aux guerres avec Napoléon Bonaparte et à la famine de 1800 et 1815–1817.[17] Ce qui caractérise principalement cette nouvelle étape c’est l’effort de continuer à satisfaire les besoins de livre religieux de l’Eglise Uniate. Par conséquent, on prête importance surtout aux ouvrages imprimés. Parmi les nouveautés on remarque: Samuil Micu, la Théologie dogmatique et morale de tous les mystères, 1801 et les autres volumes qui traitent séparément les “Sept Mystères”. [118

Dans l’imprimerie du séminaire de Blaj[18] ont travaillé un grand nombre d’employés mais peu d’entre eux y sont restés longtemps. Quand on travaillait intensément il n’y avait plus de 10 employés. Comme l’art de l’imprimerie avait gagné au XVIIIe siècle un caractère de technicité, le travail était divisé en plusieurs spécialités. Les employés, souvent polyvalents, exerçaient leur métier selon les besoins de l’imprimerie. Il y avait ainsi à Blaj: “collector” (compositeur), “pelcarius” (qui appliquait l’encre sur les pages après la composition), “impressor”, “drugarius” (travailleur à la presse), “purgator litterarum” (celui qui purgeait les lettres), “fussor litterarum” (fondeur de lettres), “diortositor” (correcteur), graveur, “compactor” (relieur) et les plus importants étaient “typographus primus” et “typographus secundus”. Le premier typographe était en fait le dirigeant technique de l’imprimerie, appelé souvent “magister typographiae”. Il faut remarquer que toute la période dont on s’occupe fut dominée par les figures lumineuses des typographes Petru Papavici Râmniceanu[19] et Ştefan Huszi, ce dernier étant Hongrois.

Sauf les typographes Dimitrie Pandovici, Popa Vladul, Vasilie Kostandin, Ioan Râmniceanul, Sandul Tipograf que nous venons de rappeler, on en cite encore parmi les plus importants: Michael Betskereki, Petru Tekeld, Ioaniţiu Endrédi, tous Hongrois[20], Dumitru Râmniceanul, Dimitrie Finta, Ioan Moldovan, Iosif Almaşi, Paul Iclozan, Vasile Solomon etc.[21]

Leur rémunération, soit fixe, soit acquittée pour un ouvrage exécuté, était d’ordinaire mensuelle. Ils étaient souvent payés globalement quand le travail durait plusieurs mois. Les employés pouvaient aussi recevoir des produits alimentaires (blé, pain, vin) et livres contre le travail déployé.[22] Leur salaire augmentait généralement selon la dévalorisation de la monnaie. Le premier typographe Ştefan [119


Fig. 1. Feuille de titre, Ceaslov, Blaj, 1751.

Huszi, recevait mensuellement en 1787, 12 florins rhénans, en 1792, 14 florins rhénans, en 1799, 15 florins rhénans, en 1803, 17 florins rhénans, arrivant en 1809 à 20 florins rhénans 50 cr. L’historien Ioan Raţiu nous dit que les typographes et les relieurs de Blaj gagnaient bien et que ni même les employés de Cluj en ce temps-là n’étaient mieux payes.[23] [120


Fig. 2. Ioaniţiu Endrédi, Saint Etienne
.
(Cette gravure je ne l’ai pas rencontrée dans les livres imprimés à Blaj.
Elle a été tirée d’après la plaque en bois incisée, conservée
dans les collections du musée local).

Les talentueux graveurs sur bois de Blaj, venus de divers coins de Transylvanie, Valachie et Moldavie, y créèrent, entre 1750–1830, le plus important centre de xylographie roumaine de la Transylvanie de toute l’époque féodale. Cette affirmation concerne les caractères qualitatif et quantitatif de celle-ci.

Les graveurs Vlaicu, Ioaniţiu Endrédi, Sandul Tipograf (Moldave exerçant son activité à Rădăuţi, Buzău et Jassy), Petru Papavici Râmniceanu (venu d’Olténie), Dimitrie Finta et d’autres, restés anonymes, assimilèrent de façon créative quelques-uns [121 des procédés de la xylographie roumaine (notamment de Râmnic, Bucarest, Buzău, Târgovişte, Snagov, Jassy, Rădăuţi etc.) et européenne.[24] Au point de vue iconographique et stylistique, l’influence de l’art occidental, du gothique tardif en particulier, de la Renaissance et du baroque allemand est plus vive que chez d’autres graveurs roumains qui exercent leur activité à l’époque ou antérieurement. On ne doit pas oublier que Blaj avait d’étroites liaisons avec l’Occident, ce qui a permis aux graveurs d’élargir leurs rapports avec l’art occidental.


Fig. 3. Sandul Tipograf, l’Évangéliste Jean, Evanghelie, Blaj, 1765.
[122

Ayant fait recours avec insistance aux sources occidentales, les graveurs de Blaj apportèrent une contribution importante à changer l’orientation dans l’illustration de livre roumain, autrement dit à son renouvellement, à son orientation vers le réalisme. Dans ce sens on cite les exemples suivants: Vlaicu, l’Outrage, le Clouage sur la croix, la Crucifixion, la Mise en tombeau-tous dans le Ceaslov, 1751; Ioaniţiu Endrédi, la Madone sur la corne de la lune, Apôtre, 1767; Sandul Tipograf, l’Évangeliste Jean, l’Évangeliste Mathieu, Evangile, 1765; Petru Papavici Tipograf Râmnicean, Cadre de feuille de titre, Penticostar, 1768, l’Adoration des bergers, Minologhion, 1781; auteur anonyme, Cadre de feuille de titre, Molitvenic, 1784. Une place exceptionnelle dans l’histoire de la vieille xylographie roumaine est occupée par le Monastère de Blaj de Vlaicu dans le Ceaslov, 1751, Le Panorama de Blaj d’un auteur anonyme dans Votiva apprecatio, 1760 et l’ouvrage resté longtemps inconnu, qui représente l’Iconostase de la petite église de la cour du château épiscopal de Blaj et les funérailles de l’évêque Petru Pavel Aron de Sandu.[25] Ces trois xylographies sont inspirées de la réalité, représentant aussi d’importants documents de l’époque.

Par conséquent, les modèles traditionnels de grande circulation dans l’ambiance byzantino-balcanique et byzantino-russe ne se répètent plus avec tant de force.[26] L’art, en l’espèce la xylographie de livre religieux, suivait la même voie que l’enseignement et la culture, développés à Blaj suivant les standards européens. Donc, au Siècle des Lumières, Blaj fut aussi un important centre artistique. De ses créations qui s’élèvent à un niveau européen[27], vont bénéficier les Roumains de partout et premièrement les xylographes des centres typographiques (Buda, Sibiu, Braşov, le Monastère de Neamţ, Bucarest etc.) [123.

Les relieurs de livres travaillaient soit dans l’imprimerie de Blaj, soit ailleurs. Le tirage d’une édition n’était pas immédiatement en entier resserré, mais progressivement, selon les sollicitations.

Différentes reliures se réalisaient également selon les sollicitations. La reliure des livres pouvait être ainsi “cum auro et Theca”, “in Theca et pelle Cordovan”, “in capsula”, “in capsula deaurata”,”in chorio nigro”, ou bien “in nigra pelle”, “in rubra pelle”, “in Bochun”, “in bresith”. Il y a souvent la mention qu’il s’agit d’“ordinaria compactura”.

Le nom des relieurs met en évidence, comme dans le cas d’autres employés de l’imprimerie, leurs différentes nationalités et confessions. Tous se mettaient avec le même dévouement au service de la religion, de la culture, de la science et de l’éducation, dans un esprit purement européen. Ce même esprit était promu avec persévérance par les institutions de Blaj, dont le prestige pleinement justifié augmentait incessamment. A côté des relieurs Roumains tels Vasile, Rusu, Bulgăr Raţ Ioan, Ioan Ciaclan, Iosif Moldovan ou George Domşa, exerçaient leur activité les Hongrois Andrei Fazakas et Ştefan Beke d’Aiud, l’Allemand Mihail Zeiller de Sibiu et un “relieur juif” dont le nom est resté inconnu.

Leur activité demandait un travail minutieux et était bien rémunérée. Par exemple, Andrei Fazakas reliait en décembre 1795 les premières Bibles à 2 florins rhénans chacune, prix mentionné aussi durant les années 1796–1805. En 1805 il effectue la reliure de 50 autres exemplaires “in nigra pelle” toujours à 2 florins rhénans et 10 exemplaires “in rubra pelle” à 3 florins chacun, ces derniers ayant au point de vue qualitatif une reliure supérieure. Au cours de l’année financier 1820/1821, les Bibles étaient reliées d’ordinaire à 10 florins rhénans. Le prix de la reliure varie selon la taille du livre, le type de reliure et le moment de sa réalisation.[28]

A la tête de l’imprimerie se trouvait le préfet (le directeur), recruté parmi les hommes de l’église, Il était moine, prêtre, professeur au séminaire théologique ou il exerçait diverses fonctions administratives dans l’Eglise Uniate. Parmi ces préfets, de vraies personnalités de la vie religieuse et culturelle, on n’en mentionne que Geronte Cotorea, Atanasie Rednic (futur évêque) et Samuil Micu.

Ils tenaient la gestion par compartiments: revenus, dépenses, évidence des matériels, effectués analytiquement et synthétiquement, journellement ou périodiquement. Ils participaient également aux inventaires. Trois inventaires d’une grande ampleur ont été effectués en 1777, 1782 et 1787. Un autre, qui visait la situation des stocks de livres, date du 1-er novembre 1792.

Les préfets se préoccupaient en permanence de procurer les matériels nécessaires à l’imprimerie (papier, ingrédients pour l’encre, acier, cuivre, plomb, huile de lin et d’olives etc.). A ce but, ils se rendaient eux-mêmes dans différentes localités de la Transylvanie et surtout à Sibiu. [124

Une tâche très importante des préfets était celle de surveiller la publication de livres religieux et scolaires ainsi que d’ouvrages d’une autre nature. Dans ce sens ils se sont impliqués dans la publication de livres qu’ils ont corrigés et la rédaction de préfaces. En un mot, les préfets réalisaient la politique éditoriale des évêques.[29]

A ses débuts, l’imprimerie a été abritée par le Monastère de la “Sainte Trinité”, près de la cathédrale, et à partir de 1764 elle déploie son activité dans le cadre du Monastère de la “Bonne Nouvelle”, situé à gauche du portail de la cour du château épiscopal.

L’inventaire effectué le 28 février 1787 nous fait connaître que l’imprimerie comportait quatre chambres et une annexe dans le jardin où il y avait deux fours à fondre le plomb et l’antimoine. Les pièces de l’imprimerie étaient dotées de trois presses munies de tous les accessoires, coffres contenant différents types de lettres, outils (marteaux, règles en fer et bois, haches, ciseaux, chaudières à bouillir l’huile nécessaire à préparer l’encre, équerres et compas en bronze, instruments nécessaires à ajuster les estampes, poêle à fondre le plomb, support en plomb pour les lettres, louches etc.) et matériels (marbre rouge nécessaire à préparer de l’encre rouge, corde à sécher le papier etc.). Dans la pièce où l’on effectuait la reliure il y avait différents ustensiles et matériels à relier les livres, nommés “instrumenta compactoria”. Il faut encore signaler la présence des 92 plaques en bois gravées (“Icones Ligneae”) utilisées à l’illustration des livres de Blaj. A tous ces objets on ajoute aussi des pièces de mobilier telles: tables, chaises, bancs, placards, chandeliers. L’imprimerie possédait également d’autres espaces nécessaires à déposer les livres, différents imprimés et matériels de toute sorte.[30]

Cornelius Dima-Drăgan affirme l’existence à Blaj en 1777 d’un complexe de bibliologie composé d’imprimerie, atelier de reliure, librairie et bibliothèque[31]. Cette assertion est reprise aussi par d’autres investigateurs.[32]

On précise que la première librairie de Bucarest, de V. H. Thierry, ayant des succursales à Sibiu et Braşov, date de 1827. On considère que l’inventaire de l’imprimerie de Blaj en 1777 relève le fonctionnement en ce temps-là d’une librairie, un demi-siècle donc avant celle de Bucarest. Cette argumentation ne nous en convainc pas. A son appui il y a surtout la manière de cataloguer les livres classés par titres, chaque titre ayant la mention du tirage et du type de papier: “in charta ordinaria” (papier ordinaire, probablement de Transylvanie) ou “in charta Venetica” (papier importé de Lombardie). On mentionne aussi le nombre d’exemplaires ayant des imperfections. [125

L’inventaire de l’imprimerie de Blaj en 1787 désigne quatre pièces et une annexe. Dans celle qui s’appelait “In Domo Libraria” se trouvaient premièrement des ustensiles et des matériels servant à relier les livres. Par conséquent on la considère atelier de reliure.

L’existence d’une librairie à Blaj est attestée en 1877. Son fondateur fut l’éminent érudit Ioan Micu Moldovan, qui était aussi le préfet de l’imprimerie.[33]

Comme pendant la période de 1747–1830 il n’y avait pas de librairies (ou il n’y en avait seulement par occasion) la diffusion des ouvrages imprimés était faite par l’imprimerie même qui vendait soit directement aux solliciteurs, soit par l’intermédiaire des diffuseurs. Les acheteurs étaient prêtres de campagne, moines, gens de l’église et les diffuseurs étaient maîtres d’école de campagne. Parmi les diffuseurs de manuels scolaires il y avait même les érudits Petru Maior et Gheorghe Şincai. Un autre représentant de l’Ecole Transylvaine, l’ophtalmologiste Ioan Piuariu Molnar, figure lui aussi parmi les diffuseurs. En 1799 celui-ci se charge de la diffusion de 100 Bibles.[34] Les ouvrages imprimés à Blaj ont été vendus aussi par des licitations. A certains théologiens et élèves ainsi qu’à d’autres personnes on donna des livres gratuits.

Le prix des livres de Blaj (dont l’impression durait plus ou moins d’une année, à l’exception de la Bible qui contenait 1140 p. et pour l’impression de laquelle on mit plus de temps encore) variait selon leur taille, leur importance, papier utilisé, reliure ou hausse de l’inflation. Voici quelques exemples: Alphabeta normatica en 1787/8 se vendait à 9 “cruciferis”, 10 cr., 11 cr., 11 ˝ cr., 12 cr.; la même année Alphabeta valachica valait 7 cr., 8 ˝ cr., 9 cr., 10 ˝ cr., 11 cr., 12 cr.; le prix de la Bible en 1795 était de 10 florins rhénans[35] et en 1797, 20 florins 24 cr. ou 22 florins 36 cr. et en 1818 il arrive à 50 florins ou 60 florins; Triodia valait en 1787, 3 fl., 3 fl. 30 cr., 4 fl. 8 cr., 5 fl., en 1797, 6 fl., 8 fl., 10 fl. et en 1818 il arrive à 15 fl., 23 fl., 30fl.[36].

Porteurs de sentiments roumains, d’idées nouvelles et monuments de langue roumaine, les livres imprimés à Blaj ont joui d’une grande considération dans l’espace roumain et même en dehors de ses limites, malgré les interdictions politiques ou confessionnelles.

George Bariţiu nous dit que: “Pendant les quelque 60 années furent édités à Blaj bon nombre de livres rituels commercialisés bien en Moldavie par certains [126 habitants de Braşov, car ceux-ci, après en avoir transporté en chariot à Braşov, brisaient leur cachet (la feuille de titre n. n.) pour ne pas laisser voir que les livres provenaient de Blaj, en faisaient imprimer un autre à Braşov dans l’imprimerie de Bodici, et c’est ainsi qu’ils pouvaient les transporter plus loin”.[37]

Les notes d’archive des années 1803 et 1804 nous font connaître que les amateurs de livres de Valachie et Moldavie venaient en acquérir à Blaj même.[38]

Sauf ses opérations spécifiques, l’imprimerie de Blaj accordait des crédits, ce qui n’est pas le propre d’une telle institution.[39] Les personnes qui en bénéficiaient n’étaient pas nombreuses et occupaient une haute position dans la vie politique et sociale de Transylvanie. Parmi les débiteurs il y en a Wolfgang Kemény qui doit 1666 florins rhénans 40 cr. en 1799 et le gouverneur Georgius Bánffy de la Transylvanie qui doit 2000 fl. r. en 1802/3 et 4000 fl. r. en 1807. Ces crédits accordés par l’évêque Ioan Bob s’expliquent par son désir d’entretenir de bons rapports avec les grands du jour et les obliger de cette façon à une attitude bienveillante envers les Roumains. “Cassa Universalis Status debitorum Viennensi” figure aussi comme débitrice pour quatre années (1801–1804) avec une somme totale de 12000 fl. r., comptabilisés au chapitre “fonds”. L’intérêt payé était de 6%, à l’exception de la “Maison” qui ne payait que 4%.

L’impression de livres à Blaj ne fut pas un but en soi mais pour les faire parvenir à ceux auxquels ils étaient destinés. On doit tenir compte que le raisonnement de l’évêché de l’Eglise Uniate n’était pas le profit financier mais l’élévation du peuple roumain au niveau des “nations” libres, civilisées et instruites.

Par sa riche et utile activité, l’officine typographique de Blaj fut un phare lumineux et éclaireur pour la vie culturelle et sociale des Roumains de Transylvanie et de partout dans l’hostilité des circonstances.[40] L’imprimerie de Blaj contribua intensément au développement de la conscience nationale du peuple roumain et elle était d’autant plus importante qu’elle avait constitué pour un temps, en Transylvanie, le seul moyen des Roumains de faire imprimer des ouvrages. [127

De nombreux livres édités à Blaj font à présent la fierté de certains établissements de culture du pays et de l’étranger.[41]

Une partie du patrimoine de la vieille imprimerie du confluent des Târnave est conservée par le Musée d’histoire “Augustin Bunea” de Blaj et les Archives de l’Etat du dép. d’Alba; il y en a plus de 60 clichés de bois utilisés à orner les livres. Le musée de Blaj possède également l’une des vieilles presses de l’imprimerie et de précieux documents. D’importants témoignages documentaires relatifs à l’activité de l’imprimerie se trouvent aussi aux Archives de l’Etat de Cluj et de Alba Iulia.

Durant sa période ancienne (1747–1830), l’imprimerie de Blaj eut donc des mérites particuliers dans le développement de la langue, de l’enseignement, de la culture, de la théologie, de la science, des arts graphiques; elle constitua le long du temps un soutien de l’intérêt pour de nombreux investigateurs.

A partir de la quatrième décennie du XIXe siècle, l’imprimerie de la petite ville du confluent des Târnave entre dans une nouvelle étape de son développement. Des érudits de première importance, notamment Timotei Cipariu et Ioan Micu Moldovan, apportent leur contribution à sa modernisation et à son essor.[42]

Son évolution normale vers l’élévation de l’esprit est toutefois avec brutalité interrompue par le régime totalitaire en 1948.

(Traduit en français par Aurica Tomşiţ)

TATAI-BALTĂ, CORNEL
A balázsfalvi nyomda
(1747–1830)

A balázsfalvi nyomda és nyomdászat a maga eredményes és hatékony tevékenységével, korai működésének szakaszában, világítótoronyként iránymutató szerepet játszott az erdélyi, és általában a románok között; figyelembe véve mindazokat a szociális és művelődési nehézségeket is, amelyeket korának társadalma jelentett. Hozzájárulva a nyelvfejlődéshez, iskolafejlődéshez, művelődéshez, tudományhoz és művészethez a balázsfalvi officína annál fontosabb szerepkörrel bír, minél inkább egyedüli reprezentánsa marad az erdélyi román nyomdászatnak. [128

A balázsfalvi nyomdászat nem öncélú volt, valóban eljutott azokhoz a nyomtatott mű, akiknek szánva volt. Figyelemmel kell kísérni azt is, hogy a fenntartó-patrónus a Görög-Katolikus Egyház nem nyereségvágy miatt tartotta fenn nyomdáját, hanem a célból, hogy a román népet a többi szabad és művelt nemzet szintjére emelje.

Inochentie Micu-Klein a román politikai mozgalmat megalapozó püspök kívánsága, hogy Balázsfalván nyomda működhessen, csak 1747-ben vállhatott valóra, Petru Pavel Aron püspök segítségével. Ennek eredménye volt az, hogy a rendszeres román oktatás 1754-ben már beindulhatott Balázsfalván. Ezekben az iskolákban alakult ki az az értelmiségi réteg, amely a híres Erdélyi Iskola megalakulásához vezet majd, amely Erdély felvilágosodás korabeli román nyelvű eszmei, művelődési és politikai mozgalmát jelentette. Samuel Micuról, Gheorghe Şincairól, Petru Maiorról, Ioan-Budai Deleanuról van szó, akiknek történelmi, irodalomtörténeti, szépirodalmi, teológiai és filozófiai művei nagyban hozzájárultak a román nemzeti eszme kialakulásához.

Balázsfalván számos egyházi könyv jelenhetett meg: Floarea adevărului, 1750, Ceaslov, 1751, Strastnic, 1753, Liturghii, 1756, Molitvenic, 1757, Octoih 1760, Catavasier, 1762, Acatist, 1763, Psaltire, 1764, Evanghelie, 1765, Apostol, 1767, Penticostar, 1768, Triod, 1771, Minologhion, 1781 és a Biblia, amelyet Samuil Micu fordított le 1795-ben. A könyvek közül sokat újra kiadtak és mívesen díszítettek különféle fametszetekkel. Azok a könyvek, amelyek felekezetközi vitákat tartalmaznak, tankönyvek (ezek között Gheorghe Şincai tankönyvei a legnevezetesebbek), adminisztratív munkát összesítő ívek, katonai és politikai ügyeket jelző művek grafikai szempontból és díszítés szempontjából már sokkal szegényesebbek az előbbieknél. Nem hagyhattuk figyelmen kívül azt sem, hogy a balázsfalvi officína sokféle betűtípust alkalmazott a nyomdai munkában: cirill-ószláv, latin, fraktúr, ami alkalmat adhatott arra, hogy a nyomda a román nyelven kívül más nyelveken is nyomtathasson.

A nyomtatványok gazdag eszmei mondanivalója, a gondozott, kellemes és elegáns nyomdai kivitelezés, amelyhez hozzájárulnak a sorozatnyomtatványok (1100–4000 példányban) igazolják a kereslet valódiságát, és elterjedtségüket a románok által lakott régiókban és még azokon kívül is.

Különösképp az egyházi használatra szánt nyomtatványok tartalma, azoknak míves nyomdai és művészi kivitelezése, követte a hasonló havasalföldi, moldvai és erdélyi kiadványokat. Az is ismert dolog, hogy Balázsfalva a Nyugattal is élő kapcsolatokat tartott fenn. Ez magyarázza azt, hogy az Erdély szívében tevékenykedő balázsfalvi nyomdászat, művelődés és oktatásügy, követte az Európai standardot. Megjegyzendő, hogy stiláris és ikonográfiai szempontból a nyugati nagy művészeti irányzatok: a későgótika, a reneszánsz és német barokk, a balázsfalvi fametszeteket nagyban befolyásolták, sokkal inkább, mint azokét a fametszőkét, akik ugyanabban a korban máshol, vagy korábban tevékenykedtek.

Amikor a balázsfalvi officínában a legintenzívebb munka folyt, akkor a munkások száma meghaladta a 10 személyt. Sokatmondó az a tény, hogy a nyomdaprések száma is változik évenként: 5 prés működik 1774-ben és 1777-ben, 3 1787-ben és 2 a XIX. század elején. A munkát többféle szakmunkás végezte: nyomdászok, képmetszők, korrektorok, könyvkötők. Ezeknek neve azt mutatja, hogy különféle nemzetiségűek és vallásúak voltak. A románok mellett, akik Erdély, Havasalföld és Moldova különböző területeiről érkeztek (Dimitrie Pandovici, Vlaicu, Ioan Râmniceanul, Sandul Tipograf, Dumitru Râmniceanul, Dimitrie Finta, Ioan Moldovan, Vasile Solomon, Ioan Ciaclan, George Domşa) jelen voltak a magyarok is (Betskereki Mihály, Tekeld Péter, Endrédi János, Huszi István, Fazakas András, nagyenyedi Beke István), németek (nagyszebeni Michail Zeiller) és zsidók. Együtt szolgálták elhívatottsággal a hit, művelődés, iskola és tudomány fejlődését, mindezt abban az európai szellemben, amelyet Balázsfalva és annak intézményei tudatosan szolgáltak és előmozdítottak. Mindez, joggal öregbíthette hírnevét. [129


[1] Bunea, Augustin: Episcopii Petru Paul Aron şi Dionisiu Novacovici (Les Évêques Petru Paul Aron et Dionisiu Novacovici). Blaj, 1902. 357, 360.

[2] Voir en particulier: Bunea, Augustin: op. cit. 352–361; Mârza, Eva: Tipografia de la Alba Iulia, 1577–1702 (L’imprimerie de Alba Iulia,1577–1702). Sibiu, 1998. 111–114.

[3] Iorga, N.: Scrisori şi inscripţii ardelene şi maramureşene (Lettres et inscriptions transylvaines et du Maramureş). I. Bucureşti, 1906. 46.

[4] Mircea, Gabriela: Vechi tipărituri blăjene, la bicentenarul Bibliei din 1795. Catalogul expoziţiei temporare din noiembrie 1995. Sala Unirii (Vieux ouvrages imprimés à Blaj, au bicentennaire de la Bible de 1795. Catalogue de l’exposition temporaire du novembre 1995. Salle de l’Union). Alba Iulia, 1995. 11.

[5] Tatai-Baltă, Cornel–Smericinschi, Teodor: Din activitatea tipografiei de la Blaj (1787–1821) reflectată de un material arhivistic (De l’activité de l’imprimerie de Blaj (1787–1821) reflétée par un matériel d’archives). = Apulum XIX. 1981. 240.

[6] Pap, Fr.: Psaltirea lui Dimitrie Pandovici. Contribuţii la bibliografia românească veche (Psautier de Dimitrie Pandovici. Contributions à la vieille bibliographie roumaine). = Acta Musei Napocensis V. 1968. 543–544.

[7] Tagliavini, Carlo: Contribuţii la bibliografia românească veche. Trei tipărituri de la Blaj (Contributions à la vieille bibliographie roumaine. Trois ouvrages imprimés à Blaj). = Cercetări literare V. 1943. 1–2.

[8] Pour les ouvrages imprimés, parus à Blaj, voir en particulier: Popp, Vasilie: Disertaţie despre tipografiile româneşti în Transilvania şi învecinatele ţări de la începutul lor până în vremile noastre (Dissertation sur les imprimeries roumaines de Transylvanie et ses pays voisins des origines à nos jours). Sibiu, 1838.; Bianu, Ioan–Hodoş, Nerva–Simonescu, Dan: Bibliografia românească veche (Vieille bibliographie roumaine). Toms I–IV. Bucureşti, 1903–1944; Poenaru, Daniela: Contribuţii la bibliografia românească veche (Contributions à la vieille bibliographie roumaine). Târgovişte, 1973.; Râpă-Buicliu, Dan: Bibliografia românească veche. Additamenta. I. 1536–1830 (La vieille bibliographie roumaine. Additamenta. I. 1536–1830), Galaţi, 2000.

[9] Non Vlaicu comme l’appellent Bianu, Ioan–Simonescu, Dan: op. cit. Tom. IV. 70, en essayant de rendre son nom en entier; Pâclişanu, Zenovie: Istoria Bisericii Române Unite. Partea II-a, 1752–1783. (Histoire de l’Eglise Roumaine Uniate. Deuxième partie, 1752–1783). = Perspective Anul XIV–XVI. 1991–1993. nr. 53-60. 66, n. 160 affirme correctement que le Ceaslov de 1751 est imprimé par Popa Vladul et Vasilie Kostandin, les illustrations étant gravées par Vlaicu.

[10] On fait remarquer les exemplaires du Musée National de l’Union d’Alba Iulia et du Musée d’histoire “Augustin Bunea” de Blaj.

[11] Jakó Zsigmond, Philobiblon transilvan. Bucureşti, 1977. 237–246, 446–449.

[12] Tatai-Baltă, Cornel–Smericinschi, Teodor: op. cit. 249.; Mircea, Ioan: Rationes Typographiae a 1a Decembris 1807 usque 1m Maji 1818. Un deceniu de activitate a tipografiei din Blaj (Une décennie d’activité de l’imprimerie de Blaj). = Apulum XVIII. 1980. 299, 301, 305.

[13] Teodor, Pompiliu: In: Istoria literaturii române (Histoire de la littérature roumaine). vol. II. Bucureşti, 1968. 43.; Duicu, Serafim: Pe urmele lui Samuil Micu-Clain (A la découverte de Samuil Micu-Clain). Bucureşti, 1986. 287.

[14] Bălan, Ioan: Limba cărţilor bisericeşti (La langue des livres religieux). Blaj, 1914. 169.; Perpessicius: Scriitori români (Ecrivains roumains). I. Bucureşti, 1986. 71. (Samuil Micu Clain); Macrea, D.: Lingvişti şi filologi români (Linguistes et philologues roumains). Bucureşti, 1959. 21. (Samuil Micu); Duicu, Serafim: op. cit. 284–287.

[15] Perpessicius: op. cit. 71–72.

[16] Tatai-Baltă, Cornel: Implicaţiile tipografice şi arta grafică în Biblia de la Blaj (1795) (Les implications typographiques et les arts graphiques dans la Bible de Blaj (1795). = Cultura creştină Serie nouă, Anul II. nr. 1. 1996. 70–77.; Idem, Pagini de artă românească (Pages d’art roumain). Blaj, 1998. 54–62; 114–117. Voir aussi les études signées par Ioan Chindriş et Eugen Pavel, dans Biblia de la Blaj 1795. Ediţie jubiliară (Bible de Blaj 1795. Edition jubilaire). Roma, 2000.

[17] Bariţiu, George: Părţi alese din istoria Transilvaniei (Morceaux choisis de l’histoire de Transylvanie). Vol. I. Sibiu, 1889. 553, 555, 557, 558. 610.

[18] Par ses testaments de 1756, 1757 et 1758, l’évêque Petru Pavel Aron lègue l’imprimerie, organisée et soutenue par lui-même au prix de grands efforts et investissements de fonds, au séminaire “La Bonne Nouvelle” fondé par lui-même et dès lors l’imprimerie s’appelle l’Imprimerie du séminaire de Blaj. Voir Bunea, Augustin: op. cit. 300.

[19] En tant que typographe, il signe le plus grand nombre de livres de Blaj. Il est à la fois l’un des plus laborieux et précieux graveurs sur bois de tout l’espace roumain aux XVIe–XIXe siècles.

[20] La plupart des investigateurs soutiennent que Ioaniţiu Endrédi était Hongrois. Jakó Zsigmond: op. cit. 8, 244, soutient que celui-ci était Roumain sans l’argumenter. De même Mircea, Gabriela–Mircea, Ioan: Mărturii documentare privind viaţa şi activitatea la Blaj şi Cluj, în anii 1760–1763, a călugărului şi tipografului Ioanichie Endrédi (Témoignages documentaires relatifs à la vie et l’activité du moine et typographe Ioanichie Endrédi à Blaj et Cluj aux années 1760–1763). In: Spiritualitate transilvană şi istorie europeană (Spiritualité transylvaine et histoire européenne). Alba Iulia, 1999. 198–213.

[21] 21 Voir en particulier Lupeanu-Melin, Alexandru: Xilografii de la Blaj, 1750–1800 (Xylographes de Blaj, 1750–1800). Blaj, 1929.; Tatai-Baltă, Cornel–Mircea, Gabriela: Lucrătorii tipografiei de la Blaj (1787–1821) în context documentar (Les employés de l’imprimerie de Blaj (1787–1821) en contexte documentaire). I–II. = Apulum XXV. 1988. 365–684.; XXVI. 1989. 405–445.

[22] Pâclişanu, Z.: Tipografia din Blaj (L’imprimerie de Blaj). = Boabe de grâu V. 1934. nr. 2. 107–108.; Idem, Istoria Bisericii Române Unite. 65.; Tatai-Baltă, Cornel–Mircea, Gabriela: op. cit.

[23] Raţiu, Ioan: Din trecutul meseriilor şi negoţului din oraşul Blaj (Du passé des métiers et du négoce de la ville de Blaj). Blaj, 1912. 22–23.

[24] Voir pour détails et bibliographie: Lupeanu-Melin, Alexandru: op. cit.; Tatai-Baltă, Cornel: Gravorii în lemn de la Blaj, 1750–1830 (Les graveurs sur bois de Blaj, 1750–1830). Blaj, 1995.; Idem, Gravorii în lemn de la Blaj (1750–1830). = Apulum XII. 1974. 629–641.; XIII. 1975. 719–745.; XV. 1977. 705–727.; XX. 1982. 221–239.; XXI. 1983. 245–262.; XXII. 1985. 183–196.; XXIII. 1986. 211–222.; Idem, L’activité des graveurs sur bois de Blaj (1750–1830). = Revue Roumaine d’Histoire XXV. 1986. 1–2. 113–121.; Idem, Le baroque dans la gravure sur bois de Blaj. = Ars Transsilvaniae II. 1992. 77–91.; Idem, Receptarea xilogravurii ucrainene la Blaj (Echos de la xylographie ukrainienne à Blaj). = Ars Transsilvaniae IV. 1994. 97–113.; Idem, Modelul rusesc prezumtiv al unei xilogravuri de Ioaniţiu Endrédi de la Blaj (Le modèle russe présomptif d’une xylographie de Ioaniţiu Endrédi de Blaj). = Ars Transsilvaniae VII. 1997. 203–212.; Idem, Secvenţe din arta plastică blăjeană (sec. XVIII–XX) (Séquences de l’art plastique de Blaj, XVIIIe–XXe siècles). Blaj, 1993.; Idem, Pagini de artă românească.

[25] Voir en particulier: Tatai-Baltă, Cornel: Xilogravurile lui Vlaicu de la Blaj, 1751–1752 (Les xilographies de Vlaicu de Blaj, 1751–1752). = Acta Musei Napocensis XX. 1983. 823–842.; Idem, Une valeureuse gravure sur bois de Sandu (XVIIIe s.), conservée au Musée du Banat de Timişoara. = Ars Transsilvaniae V. 1995. 75–83.; Miskolczy Ambrus–V. András János: A balázsfalvi könnyezö ikon irataiból. = Europa Annales (Cultura, Historia, Philologia) 2B, Bp. 1995. 422–469.; Tatai-Baltă, Cornel: Date noi în legătură cu una din xilogravurile lui Sandu, sec. XVIII (Données nouvelles relatives à l’une des xylographie de Sandu, XVIIIe siècle). = Cultura creştină Serie nouă, Anul III. nr. 1. 1997. 131–136.; Icoana plângătoare de la Blaj, 1764. Ediţie coordonată de Ioan Chindriş (L’icône en larmes de Blaj, 1764. Edition coordonnée par Ioan Chindriş). Cluj, 1997.; Tatai-Baltă, Cornel: Din arta şi cultura Blajului (De l’art et la culture de Blaj). Alba Iulia, 2000.

[26] Malgré cela, Petru Papavici Râmniceanu, le plus prolifique graveur sur bois de Blaj, est en général un traditionaliste qui a recours avec persévérance aux xilographies apparues dans les livres roumains, en l’espèce à Râmnic. Il eut cependant quelquefois recours aux modèles Renaissance ou baroques.

[27] Dima-Drăgan, Cornelius–Avramescu, Aurelia: Die Illustration im altrumänischen Buch (1508–1830). = Börsenblatt für den Deutschen Buchhandel-Frankfurter Ausgabe Nr. 17, vom 24. Februar 1981. 518, 524.

[28] Tatai-Baltă, Cornel–Mircea, Gabriela: Legătorie şi legători de carte la tipografia din Blaj în anii 1787–1792, 1795–1821 (Atelier de reliure et relieurs de livres à l’imprimerie de Blaj aux années 1787–1792, 1795–1821). = Anuarul Institutului de Istorie Cluj-Napoca XXXIII. 1994. 259–304.

[29] Voir pour détails Tatai-Baltă, Cornel–Mircea, Gabriela: Prefecţii tipografiei din Blaj, 1754–1822 (Les préfets de l’imprimerie de Blaj, 1754–1822). = Apulum XXXV. 1998. 389–405.

[30] Tatai-Baltă, Cornel–Smericinschi, Teodor: op. cit. 246, 248.; Tatai-Baltă, Cornel–Mircea, Gabriela: Legătorie şi legători…, 263–264.

[31] Dima-Drăgan, Cornelius: Un ensemble bibliologique roumain de Transylvanie date de l’année 1777 (D’après un manuscrit latin inédit). = Studia bibliologica IV. nr. 1. 1980. 37–45.

[32] Simonescu, Dan–Buluţă, Gheorghe: Pagini din istoria cărţii româneşti (Pages de l’histoire du livre roumain). Bucureşti, 1981. 73.

[33] Cf. Foaia Scolastică 1878. 6. nr. 16. 128.; Georgescu, Ioan: Tipografia seminarului din Blaj (L’imprimerie du séminaire de Blaj). = Boabe de grâu V. 1934. nr. 1. 4.; Dăianu, Ilie: Ion Micu Moldovanu zis: Moldovănuţ. Cluj, 1937. 19.; Lupeanu, Alexandru: Evocări din viaţa Blajului (Evocations de la vie de Blaj). Blaj, 1937. 154.; Brateş, Radu: Aspecte din viaţa Blajului (Aspects de la vie de Blaj). Blaj, 1942. 83.; Nistor, Ioan: Instituirea sistemului modern de editură la tipografia din Blaj (Création du système moderne d’édition à l’imprimerie de Blaj). = Revista de istorie 32. 1979. nr. 2. 327, 330, 333.

[34] Tatai-Baltă, Cornel–Smericinschi, Teodor: op. cit. 250.

[35] Pâclişanu, Zenovie: Post-scriptum. = Cultura creştină VIII. 1919. nr. 5–6. 101.

[36] Tatai-Baltă, Cornel–Smericinschi, Teodor: op. cit. 256.

[37] Bariţiu, George: op. cit. 558.

[38] Tatai-Baltă, Cornel–Smericinschi, Teodor: op. cit. 252, 255. Sur la circulation des livres de Blaj voir par exemple: Mârza, Iacob–Tatai-Baltă, Cornel: Răspândirea tipăriturilor româneşti vechi în Transilvania (mijl. sec. al XVII-lea-primele decenii ale sec. al XIX-lea) în lumina unui material arhivistic (La diffusion de vieux ouvrages roumains imprimés en Transylvanie (milieu du XVIIe siècle-premières décennies du XIXe siècle) dans la lumière d’un matériel d’archives). = Acta Musei Napocensis XVII. 1980. 759–767.; Tatai-Baltă, Cornel–Mârza, Iacob: Tipărituri româneşti vechi în judeţul Alba. O evidenţă din 1933 (Vieux ouvrages roumains imprimés dans le département d’Alba. Une évidence de 1933). = Apulum XXIV. 1987. 259–268.; Tatai-Baltă, Cornel: 250 de ani de la înfiinţarea tipografiei de la Blaj. Circulaţia cărţilor româneşti vechi imprimate la Blaj (250 ans depuis la fondation de l’imprimerie de Blaj. La circulation des vieux livres roumains imprimés à Blaj). = Revista muzeelor Anul XXXIV. nr. 3. 1997. 51–53.

[39] Tatai-Baltă, Cornel–Smericinschi, Teodor: op. cit. 255.

[40] Informations pertinentes relatives à l’imprimerie de Blaj voir également chez: Tomescu, Mircea: Istoria cărţii româneşti (L’histoire du livre roumain). Bucureşti, 1968. 99–102.; V. Ecsedy Judit: A könyvnyomtatás Magyarországon a kézisajtó korában, 1473–1800. Bp. 1999. 185–187.

[41] Voir par exemple Furdui, Titus: Tipărituri româneşti vechi, blăjene, aflate în fondul colecţiilor speciale ale Bibliotecii Academiei, Filiala Cluj-Napoca (Vieux ouvrages roumains imprimés à Blaj se trouvant dans le fonds de collections spéciales de la Bibliothèque de l’Académie, Filiale de Cluj-Napoca). = Apulum XVII. 1979. 375–384.; Chindriş, Ioan: Cartea românească veche la Viena (Le vieux livre roumain à Vienne). = Acta Musei Napocensis XXXII. 1995. nr. 2., 373–381.; Mârza, Iacob: Cărţi româneşti vechi în colecţii străine, Debrecen-Ungaria; Oxford-Anglia (Vieux livres roumains en collections étrangères, Debrecen-Hongrie; Oxford-Angleterre). = Cultura creştină, Serie nouă, Anul II. nr. 1. 1996. 138–140.; Chindriş, Ioan: Cartea românească veche la Budapesta (Le vieux livre roumain à Budapest). = Acta Musei Napocensis XXXIII. 1996. nr. 2., 215–229.

[42] Botezan, Ioana: Activitatea tipografică a lui Timotei Cipariu între anii 1835–1865 (L’activité typographique de Timotei Cipariu entre 1835–1865). = Acta Musei Napocensis XVI. 1979. 669–689.; Nistor, Ioan: op. cit. 325–335.